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Carte Cadeau Kiko Milano : notre avis d'expert

Carte Cadeau Kiko Milano : notre avis d'expert

Carte Cadeau Kiko Milano : notre avis d'expert
Par
Emilie
|
11/25/25

Aujourd’hui, on s’attaque à un vrai phénomène européen : Kiko Milano.

Fondée à Milan en 1997 par la famille Percassi, Kiko, c’est la beauté à l’italienne, rendue accessible, trendy, et sans compromis sur la qualité.

La marque a explosé ces dernières années avec une proposition forte :

  • Des produits inspirés de la mode, renouvelés sans cesse,
  • Une expérience boutique immersive et 100 % maîtrisée (zéro franchise),
  • Et un e-commerce mobile-first, pensé pour les jeunes consommatrices.

Kiko, c’est aujourd’hui 1 100 boutiques dans plus de 66 pays, avec une ambition claire : atteindre 2 000 points de vente et 1,25 milliard d’euros de chiffre d’affaires net d’ici 2027, en s’appuyant notamment sur ses marchés historiques : la France et l’Italie.

Et pour soutenir cette ambition, un changement majeur : en avril 2025, le fonds L Catterton, adossé à LVMH, entre au capital en tant qu’actionnaire majoritaire.
   

Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est un levier souvent sous-estimé dans la beauté, mais qui cartonne en période de fêtes : la carte cadeau.

Et chez Kiko, les chiffres parlent d’eux-mêmes : en France, on observe 3 000 requêtes mensuelles sur “carte cadeau Kiko”, qui grimpent à 20 000 en décembre.
En Italie, même tendance : 3 000 recherches par mois, 15 000 en décembre.

La carte cadeau devient un réflexe d’achat, surtout à Noël.

Dans cet épisode, on passe au crible 6 points essentiels pour comprendre la stratégie carte cadeau de Kiko en France et en Italie :

  1. La visibilité du programme,
  2. Le parcours de commande,
  3. Le paiement,
  4. La livraison,
  5. L’utilisation de la carte,
  6. Et la distribution B2B ou via des plateformes tierces.

Pour écouter la version audio, c'est ici.

 

Visibilité de la carte cadeau Kiko sur les moteurs de recherche

Requête générique à forte intention d’achat « carte cadeau beauté »

Sur les requêtes génériques liées à la carte cadeau beauté, Kiko n’apparaît pas. Les espaces sont occupés par des annonces sponsorisées de Sephora, de multi-enseignes thématiques, ou encore de marques comme Typology, Rituals et Yves Rocher. La typologie d’annonces observée confirme qu’il s’agit d’une requête à forte intention d’achat, ce qui devrait inciter Kiko à se positionner sur ce levier. Une première étape pourrait être de tester le SEA (Google Ads) afin de mesurer la pertinence des mots-clés — impressions, clics et CPC — avant d’investir dans une stratégie SEO plus large.

Même constat sur le mot-clé carte cadeau cosmétique, où l’absence de Kiko laisse l’espace aux mêmes concurrents. La recommandation est identique : combiner une présence sponsorisée à court terme avec un travail de fond en référencement naturel.

Sur la requête carte cadeau Kiko, la marque apparaît en annonces sponsorisées. Toutefois, ces annonces semblent relever d’une stratégie générique de protection de marque, car elles ne renvoient pas directement à la page carte cadeau, mais au site institutionnel. Résultat : la réponse n’est pas alignée avec l’intention de recherche.
Recommandation : créer une annonce spécifique dédiée à la carte cadeau, redirigeant vers la page de présentation du service. Cela augmenterait mécaniquement la pertinence et le taux de clic.

 

Requête SEO sur « carte cadeau Kiko »

En organique, le premier résultat est bien la page d’achat de cartes cadeaux Kiko. C’est un bon point, mais des optimisations sont nécessaires :

  • Titre de page : remplacer « Online Carte Cadeau » par « Carte cadeau Kiko » pour plus de clarté et d’adéquation SEO.
  • Métadescription : proposer un texte orienté conversion, par exemple :
    « Achetez une carte cadeau Kiko pour faire plaisir. Valable en ligne et en magasin. Montant flexible, carte digitale envoyée instantanément. »

Sur la FAQ Google, seule une question sur six provient du site Kiko. Les autres sont issues de sources tierces, parfois peu fiables. Cela traduit un déficit de contenus maîtrisés par la marque.
Recommandation : enrichir la FAQ du Help Center dédiée aux cartes cadeaux afin d’apparaître plus systématiquement en featured snippets, rassurer l’utilisateur et maîtriser le discours avant qu’il n’arrive sur la page d’achat.

Enfin, du côté de Google Italie :

  • Sur « carta regalo cosmetici », Kiko apparaît seulement en 9ᵉ position, sous la ligne de flottaison. Une optimisation SEO est indispensable pour remonter dans le top 5, où se concentrent la majorité des clics.
  • Sur « carta regalo Kiko », la marque est en première position, mais rencontre les mêmes problématiques qu’en France : amélioration du titre, de la métadescription et de la FAQ pour maximiser la visibilité et la conversion.

 

 

Visibilité de la carte cadeau sur le site e-commerce Kiko Milano

Le site e-commerce de Kiko présente une structure identique en France et en Italie. Actuellement, pour accéder à la carte cadeau, l’utilisateur doit passer par le menu principal « Idées cadeaux », puis scroller jusqu’en bas de la page. Ce parcours est trop long et trop complexe pour un acheteur de carte cadeau, dont le besoin est avant tout de trouver rapidement et simplement ce produit.

Il est important de rappeler que les acheteurs de cartes cadeaux ne sont pas, dans la majorité des cas, des clients réguliers de la marque. Ils recherchent une expérience simple et immédiate. Pour maximiser les conversions, la carte cadeau doit être accessible :

  • dans le menu principal (navigation haute),
  • et dans le footer (navigation basse).
  • A compléter avec des bannières en Homepage sur les temps forts.

 

Enfin, du côté de la recherche interne, le parcours est satisfaisant : une requête sur « carte cadeau » renvoie directement vers la page d’achat de la carte cadeau digitale.

 

 

Présentation du programme carte cadeau Kiko Milano

Actuellement, que ce soit sur le site français ou italien, l’internaute est dirigé directement vers la page de commande de l’e-carte cadeau. Ce choix s’explique aisément : seule la version digitale est proposée en ligne, tandis que la carte physique est disponible exclusivement en boutique.

Si cette logique peut sembler cohérente, elle présente toutefois une limite importante : le programme carte cadeau n’est pas présenté dans sa globalité. Or, les acheteurs de cartes cadeaux ne sont pas forcément des clients réguliers. Beaucoup visitent le site pour préparer un cadeau et cherchent d’abord à comprendre les options existantes. Aujourd’hui, il est quasiment impossible pour eux de savoir qu’une carte physique est disponible en magasin, ce qui représente un manque à gagner potentiel.

La création d’une page de présentation dédiée apporterait plusieurs bénéfices :

  • Clarifier l’offre : expliquer simplement qu’il existe deux formats – la carte digitale, achetable en ligne, et la carte physique, disponible en boutique.
  • Orienter efficacement : rediriger vers la page de commande pour la carte digitale et vers le store locator pour la carte physique.
  • Informer et rassurer : détailler les caractéristiques essentielles du programme (montants disponibles, modes de livraison, durée de validité, canaux d’utilisation), tout en présentant les avantages spécifiques de chaque format.

Une telle page permettrait aussi d’ajouter une mini-FAQ intégrée (4 ou 5 questions clés), complétée par un lien vers la FAQ globale. Cela renforcerait la réassurance, améliorerait le parcours utilisateur et favoriserait l’indexation des contenus par Google, augmentant les chances d’apparaître dans les réponses automatiques de type « featured snippets ».

Enfin, l’intérêt n’est pas seulement fonctionnel ou pédagogique : il est aussi stratégique en SEO. Une page de présentation optimisée permettrait à Kiko d’occuper deux positions dans les résultats de recherche (page de commande + page de présentation), augmentant ainsi sa visibilité et sa part de voix sur les requêtes liées aux cartes cadeaux.

 

 

Achat d’une carte cadeau de la marque de cosmétique

En arrivant directement sur la page de commande de l’e-carte cadeau, un premier constat s’impose : les deux tiers de l’espace visible ne concernent pas la carte cadeau elle-même. On y retrouve les services génériques du site, les liens vers les réseaux sociaux ou encore des avantages e-commerce classiques (ex. livraison gratuite à partir de 30 €).

Ce choix pose un vrai problème. Une page de commande doit répondre à un seul objectif clair : finaliser l’achat. Or, l’acheteur d’une carte cadeau n’est généralement pas un client régulier, mais un proche du cœur de cible. Sa recherche est simple : offrir rapidement un cadeau. Chaque élément superflu détourne de l’action principale et dégrade la conversion.

Manque de contexte et de réassurance

Le wording actuel se limite à « Online carte cadeau – bon cadeau envoyé par e-mail ». C’est insuffisant pour convaincre. L’absence de page de présentation accentue le problème :

  • Pas d’explication sur ce qu’est une carte cadeau digitale.
  • Pas de mention des caractéristiques essentielles : mode et délai de livraison, canaux d’utilisation, date de validité, flexibilité du montant.

Ces informations existent bien dans les conditions générales de vente, mais sous forme d’un bloc dense, difficilement lisible. Résultat : l’utilisateur n’est pas rassuré et hésite à poursuivre l’achat.

Parcours d’achat perfectible

Le processus actuel repose sur une one-page avec plusieurs étapes : choix du visuel, montant libre, saisie de l’adresse e-mail du destinataire.

  • Pour ajouter un message personnalisé, il faut cocher une case « C’est un cadeau ». Or, une carte cadeau est par nature un cadeau : cette étape supplémentaire est inutile et pourrait être simplifiée en intégrant directement les champs expéditeur/destinataire/message.
  • Les visuels proposés sont corrects, mais génériques. Il manque des designs spécifiques aux occasions clés (Noël, anniversaires, Fête des Mères, etc.). Un chiffre clé : 63 % des acheteurs de cartes cadeaux préfèrent un design lié à l’occasion plutôt qu’un design simplement brandé.
  • Des fonctionnalités aujourd’hui standards manquent : envoi différé, participation à plusieurs, voire des options de personnalisation avancée.

Frictions inutiles

L’acheteur doit ensuite :

  1. Ajouter la carte cadeau au panier.
  2. Créer un compte (ou commander en invité, option peu visible).
  3. Passer par le tunnel de paiement classique.

C’est trop long. La carte cadeau étant un moyen de paiement et non un produit classique, elle doit suivre un flux distinct par rapport aux produits, sans mise au panier ni création de compte obligatoire. Supprimer ces étapes réduirait drastiquement la friction et améliorerait la conversion, notamment auprès de ces acheteurs « one shot » qui n’ont aucune intention de réutiliser un compte Kiko.

 

La page de commande doit être recentrée sur l’essentiel :

  • Mettre en avant le contexte et les caractéristiques clés de la carte cadeau digitale.
  • Simplifier le parcours utilisateur en supprimant les étapes inutiles.
  • Enrichir l’expérience avec des fonctionnalités pratiques et des visuels adaptés aux moments forts.

Ces ajustements permettraient à Kiko de rendre son programme plus compétitif, d’augmenter significativement son taux de conversion et, in fine, de maximiser la performance business de la carte cadeau.

 

 

 

Paiement de la carte cadeau

Sur la page de paiement, Kiko propose plusieurs moyens de règlement : carte bancaire, Google Pay, PayPal, etc. C’est une bonne pratique, car la diversité des options facilite la conversion. À noter également un point positif : bien que la carte cadeau suive le même parcours de mise au panier qu’un produit classique, l’enseigne a retiré la possibilité de payer avec une carte cadeau. C’est conforme à la réglementation et évite un risque fréquent : pouvoir payer une carte cadeau avec une carte cadeau.

En revanche, l’option de paiement en 3 fois sans frais reste active, ce qui pose un problème de conformité et de risque juridique.

Pourquoi est-ce risqué ?

  • BNPL (Buy Now, Pay Later) : les solutions de paiement fractionné (Klarna, Alma, PayPal Later, Affirm, etc.) sont juridiquement considérées comme du crédit à la consommation, même si elles bénéficient parfois de régimes allégés (ex. échéances < 90 jours, sans intérêts).
  • Problème de fond : la carte cadeau n’est pas un produit ou un service de consommation, mais un instrument de paiement. Or, les régulations interdisent généralement d’utiliser un crédit ou une facilité de paiement pour acquérir un autre instrument financier. Cela s’apparente à du crédit croisé, comparable au fait d’utiliser une carte de crédit pour acheter une autre carte prépayée.

Conséquence pour Kiko

De nombreuses marques et émetteurs de cartes cadeaux interdisent explicitement, dans leurs CGV, l’achat de cartes cadeaux via paiement fractionné ou crédit. Ne pas retirer cette option expose Kiko à un risque :

  • de non-conformité réglementaire,
  • d’exploitation frauduleuse (ex. blanchiment ou cash advance déguisé),
  • et de sanction potentielle en cas de contrôle.

 

 

Livraison de la carte cadeau

La page de confirmation de commande

Après le paiement, la page de confirmation a la même problématique que la page de commande. Près de 50 % de son contenu est hors-sujet. On retrouve notamment la mise en avant du programme fidélité, qui ne permet pas de cumuler des points avec l’achat d’une carte cadeau et n’est pas pertinent dans ce contexte : l’acheteur n’est généralement pas un client régulier, mais un proche du cœur de cible, et n’accorde donc aucune valeur à cet argument.

Autre incohérence : une mention « Pick up time » datée au 4 octobre (pour un achat effectué le 29 septembre). Cette information prête à confusion puisqu’il s’agit d’une carte envoyée par e-mail. Si la date correspond réellement à l’envoi, elle est bien trop tardive ; si ce n’est pas le cas, cela entretient un doute inutile.

 

À ce stade du parcours, il manque des éléments essentiels pour sécuriser l’acheteur :

  • Rappel clair que la commande est validée.
  • Confirmation que la carte sera envoyée par e-mail.
  • Délai d’envoi explicite (instantané ou différé).
  • Précision qu’un e-mail de confirmation sera également adressé à l’acheteur, indiquant l’envoi effectif au bénéficiaire. Je sui
  • Récapitulatif complet de la commande (montant, visuel choisi, date, numéro de commande, adresse e-mail du bénéficiaire, etc.).

Aujourd’hui, l’acheteur reçoit immédiatement un premier e-mail générique, identique à celui envoyé pour les commandes produits. La facture est bien jointe, ce qui est positif, mais le message manque de personnalisation et de réassurance. Quelques minutes plus tard, un second e-mail fournit un récapitulatif plus détaillé avec le numéro de carte, le code PIN et une copie de la carte cadeau. C’est utile, mais il manque une information clé : savoir si la carte a bien été transmise au bénéficiaire.

Expérience côté bénéficiaire

La carte cadeau est reçue en moins de 5 minutes par email, parfait. L’e-mail envoyé au destinataire est globalement bien conçu. L’objet est engageant, même s’il serait préférable d’afficher explicitement le nom de l’acheteur (« X vous offre une carte cadeau Kiko ») afin d’assurer l’ouverture et d’éviter les risques de placement en spam.

Le message d’introduction est clair et direct : « X vous offre une carte cadeau, utilisable en ligne et en boutique en France ». C’est positif. En revanche, il manque un peu de contenu inspirationnel autour de la marque pour inciter le bénéficiaire à dépenser rapidement sa carte.

L’e-mail inclut les informations essentielles : visuel, nom de l’acheteur, message personnalisé, numéro de carte, code PIN et code-barres pour une utilisation en magasin. Mais il manque plusieurs éléments stratégiques :

  • La date d’expiration (cela peut être important d’autant que dans certains pays, ça peut porter préjudice à la marque : aux Pays-Bas, sans date, la validité est illimitée ; en Autriche, sans date = 30 ans).
  • Les modalités d’usage : dépense en une ou plusieurs fois, cumulabilité avec d’autres cartes, étapes précises pour un usage en ligne et en boutique.
  • Un lien obligatoire vers les CGV spécifiques à la carte cadeau.
  • Un lien direct vers la consultation du solde, indispensable pour suivre l’utilisation et réactiver la dépense.
  • Des call-to-actions commerciaux : lien vers l’e-commerce, suggestion de produits ou lien de géolocalisation des boutiques.

Enfin, permettre à l’acheteur de générer un PDF imprimable de la carte cadeau renforcerait l’expérience : il pourrait ainsi offrir la carte en main propre, ce qui valorise le côté « cadeau » et renforce la dimension émotionnelle.

Trois objectifs clés de l’e-mail bénéficiaire

Un e-mail de carte cadeau ne se limite pas à une confirmation transactionnelle. Il doit remplir trois fonctions :

  1. Émotionnelle : rappeler qu’il s’agit d’un cadeau et créer un effet de surprise positif.
  2. Transparence et conformité : fournir toutes les informations nécessaires, par respect juridique et pour éviter les frustrations.
  3. Commerciale : inciter le bénéficiaire à découvrir la marque, à visiter le site ou une boutique, et à utiliser sa carte dans les plus brefs délais.

 

 

Enregistrement de la carte cadeau

 Aujourd’hui, les options d’enregistrement de la carte cadeau Kiko sont limitées : le bénéficiaire reçoit un e-mail, qu’il peut conserver dans sa boîte de réception et consulter depuis un ordinateur ou un mobile. Et c’est tout.

C’est une opportunité manquée, surtout pour une marque positionnée sur un e-commerce mobile-first, ciblant principalement de jeunes consommatrices et proposant déjà des moyens de paiement mobiles comme Google Pay. La suite logique serait de rendre la carte cadeau aussi simple d’accès et d’usage qu’un moyen de paiement digital.

Les formats à privilégier

  • PDF : c’est le minimum. Une carte cadeau au format PDF permet de l’enregistrer facilement sur un smartphone et d’y accéder rapidement.
  • Wallet mobile (Apple Wallet / Google Wallet) : indispensable aujourd’hui. L’intégration dans un wallet simplifie l’accès en un geste et favorise l’usage en boutique comme en ligne. De plus, cela ouvre la possibilité pour la marque d’envoyer des notifications push (ex. rappels d’utilisation, promotions, occasions spéciales), renforçant à la fois l’engagement et la conversion.

Un point positif

La carte cadeau Kiko est dépensable partout – en ligne et en boutique – ce qui constitue un atout majeur en termes d’expérience client. Reste à accompagner cette flexibilité par une meilleure accessibilité digitale pour maximiser l’usage et la satisfaction.

 

Potentiel B2B du programme carte cadeau Kiko

 Aujourd’hui, Kiko ne propose pas d’offre B2B direct pour l’achat de cartes cadeaux en volume. C’est une opportunité manquée, car la verticale cosmétique et parfumerie performe particulièrement bien sur ce canal. De nombreux professionnels recherchent activement des marques de beauté pour leurs campagnes d’engagement ou leurs opérations cadeaux/récompenses.

D’après les données observées sur cette verticale dans nos portefeuilles clients :

Les commandes proviennent majoritairement de CSE (Comités Sociaux et Économiques) et d’agences marketing.

Les valeurs faciales se situent entre 20 et 100 €, avec une moyenne autour de 69 €.

Les volumes moyens tournent autour de 130 bénéficiaires par commande, soit une commande moyenne d’environ 10 000 €.

Ces chiffres démontrent le potentiel économique du canal B2B pour Kiko : un levier capable de générer un chiffre d’affaires incrémental significatif, tout en élargissant la base de nouveaux consommateurs.

 

Pourquoi activer le B2B ?

Accroître la notoriété de la marque auprès d’un public nouveau (salariés, collaborateurs, clients finaux d’entreprises partenaires).

Générer des ventes additionnelles prévisibles, souvent sur des périodes stratégiques (Noël, Fête des Mères, opérations RH, campagnes de fidélisation).

Créer un effet d’acquisition indirecte : chaque carte cadeau utilisée représente un nouveau client potentiel et un panier d’achat souvent supérieur à la valeur initiale de la carte.

 

Recommandations pour Kiko

 

Pour se positionner efficacement sur ce canal, Kiko doit envisager :

Un parcours B2B distinct du B2C : une interface ou une section dédiée permettant la commande de lots de cartes cadeaux (physiques et digitales) en self service, avec facturation automatique et suivi centralisé.

Une automatisation du processus : mise en place d’un portail self-service permettant aux entreprises de commander, personnaliser et envoyer leurs cartes sans intervention manuelle.

Une infrastructure technique adaptée : gestion des commandes en masse, codes uniques, suivi des livraisons digitales et reporting en temps réel.

Une équipe commerciale B2B axée sur la prospection et l’animation du CRM.

 

 

Distribution B2B2C : un levier de croissance stratégique pour Kiko

Kiko semble déjà présent sur certaines cartes multi-enseignes, ce qui lui assure une visibilité accrue et un point d’entrée intéressant en acquisition de trafic. Cependant, la carte multi-enseigne reste très différente d’un programme mono-enseigne maîtrisé : la première génère de la notoriété, tandis que la seconde permet de construire un levier de revenu récurrent, maîtrisé et pilotable.

Dans le cas de Kiko, si les ressources humaines ou budgétaires ne permettent pas, à court terme, de développer un canal B2B en direct, il serait judicieux de se tourner vers une stratégie B2B2C, via des plateformes partenaires déjà connectées à des millions de bénéficiaires.

Pourquoi le B2B2C est clé

Aujourd’hui, la majorité du volume B2B dans le secteur de la beauté et du bien-être provient des CSE et des plateformes d’avantages salariés. Ces acteurs représentent près de 70% des deux tiers du chiffre d’affaires global des programmes cartes cadeaux. En France, des plateformes comme Edenred, Swile,   permettent d’atteindre des réseaux massifs :

  • une seule plateforme peut regrouper plus de 10 000 entreprises et CSE,
  • et toucher plus de 5 millions de salariés.

En Italie, le même modèle existe avec des plateformes locales spécialisées dans les dotations et incentives.

En complément des CSE, Kiko pourrait ouvrir sa distribution à d’autres circuits performants :

  • Programmes de fidélité et cashback  
  • Programmes étudiants et jeunes actifs, cohérents avec le cœur de cible de la marque
  • Banques, assurances et programmes d’affinité

Cette approche permettrait à Kiko de diversifier ses sources de revenus, tout en exposant sa marque à des millions de consommateurs potentiels, souvent nouveaux pour la marque.

Recommandations stratégiques pour le lancement en distribution

  1. Structurer l’infrastructure technique :

Le succès d’un canal B2B2C repose sur la capacité à connecter facilement des partenaires tiers.

  • Si Kiko utilise un processeur externe, son API doit être ouverte et documentée, couvrant les fonctions clés (émission, activation, solde, annulation, reporting).
  • En cas de processing interne, la connexion passera par des fichiers de code (CSV, SFTP), un modèle plus rigide et moins scalable. Il faudra à terme développer une API.

 

  1. Passer par un agrégateur :
    Pour accélérer la mise sur le marché, Kiko peut collaborer avec un agrégateur full stack, qui centralise les flux techniques, commerciaux et comptables, tout en donnant accès à un large réseau de distributeurs.
    Cela permet :
    • d’accéder rapidement à plusieurs plateformes partenaires via une unique API
    • de mutualiser les coûts et la gestion contractuelle,
    • et de tester le canal sans investissement lourd.
  2. Choisir la bonne stratégie de distribution :
    • Est-ce qu’on veut être sélectif ou non ? Quel est l’objectif business derrière ?
    • Ai-je du budget marketing pour animer des campagnes et gagner en visibilité sur certains distributeurs partenaires à des périodes clés ?
  3. Anticiper la gouvernance et les indicateurs de performance :
    • Prévoir un reporting mensuel consolidé pour piloter la rentabilité  et l’impact.

 

Le canal B2B2C représente pour Kiko une opportunité de croissance rapide et rentable, avec un impact direct sur la visibilité et l’acquisition. En s’appuyant sur une infrastructure API solide, un réseau de partenaires distributeurs structurés, et une stratégie marketing co-brandée, Kiko pourrait transformer la carte cadeau en levier omnicanal d’expansion et de notoriété, sans mobiliser une équipe B2B lourde.

 

Conclusion

Le programme carte cadeau Kiko présente plusieurs fondations solides : une carte digitale fonctionnelle, un parcours d’achat fluide sur desktop comme mobile, et une bonne intégration omnicanale avec une carte dépensable en ligne et en boutique. Le site est techniquement fiable, et la marque bénéficie d’une forte notoriété qui constitue un excellent levier de croissance pour ce produit.

Note : 13/20
Le dispositif reste perfectible. L’absence de page de présentation dédiée, de visibilité claire dans le menu, et de mise en avant SEO limite la découverte et la conversion.
Surtout, Kiko n’exploite pas encore les canaux B2B et B2B2C, pourtant stratégiques dans la verticalité beauté-parfumerie. Ces leviers représentent aujourd’hui jusqu’à deux tiers du chiffre d’affaires global des programmes cartes cadeaux du marché.

Axes d’amélioration prioritaires

  1. Créer un parcours B2C dédié :
    • Une page de présentation claire, SEO-friendly et orientée conversion.
    • Une expérience simplifiée sur la page de commande, centrée sur l’achat de la carte et la réassurance.
    • Des visuels contextualisés (Noël, anniversaires, Fête des Mères) et des fonctionnalités plus fluides (envoi différé, wallet mobile).
  2. Ouvrir le canal B2B2C :
    • Connecter la carte cadeau à des plateformes partenaires (Edenred, Swile, etc.) pour toucher des millions de bénéficiaires.
    • Structurer une infrastructure technique adaptée (API ouverte ou fichiers de code sécurisés).
    • Piloter les ventes via des agrégateurs 

En résumé, Kiko dispose d’un fort potentiel de croissance : la carte cadeau peut devenir un véritable levier omnicanal, à la fois marketing, commercial et relationnel — à condition de clarifier son parcours client et de s’ouvrir au B2B2C.

Les trois mots à retenir sont : Visibilité – Conversion – B2B

 

  • Visibilité : La carte cadeau Kiko manque de présence sur le site et dans les moteurs de recherche. Améliorer sa visibilité (menu, SEO, communication) est essentiel pour capter les acheteurs.
  • Conversion : Le parcours actuel comporte trop d’étapes et peu de réassurance. En le simplifiant et en renforçant le message, Kiko peut augmenter le taux d’achat des cartes cadeaux.
  • B2B : L’absence de B2B et B2B2C limite la portée du programme. Ouvrir la carte cadeau aux plateformes partenaires permettrait de démultiplier les ventes et d’atteindre de nouveaux clients.

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