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La carte cadeau face aux nouvelles tendances du tourisme

La carte cadeau face aux nouvelles tendances du tourisme

La carte cadeau face aux nouvelles tendances du tourisme
Par
Emilie
|
10/16/23

Sous l’effet de la crise sanitaire, la plupart des secteurs ont souffert et pris un tournant inattendu. C’est le cas, entre autres, du tourisme, bouleversé par les confinements à répétition et les compagnies aériennes quasiment à l’arrêt. Selon l’OMS, le total des arrivées internationales s’est effondré de 74% en 2020, soit 1 milliard d’arrivées en moins sur l’année. En France, les recettes touristiques ont connu une baisse de 41%, soit un trou de plus de 60 milliards d’euros.

A l’inverse, le e-commerce a fait un véritable bond et l’utilisation des cartes cadeaux s’est renforcée avec les mesures sanitaires. Ainsi, de nombreuses marques et enseignes ont lancé ce type de programmes, qui tendent à représenter aujourd’hui 50% des ventes de cartes cadeaux. Cette digitalisation a permis d’engager de nombreuses actions pour raviver le tourisme.

Aujourd’hui, les voyageurs ont plus que jamais hâte de boucler à nouveau leurs valises et rattraper le temps perdu. Les vacances représentent la première aspiration de cette société sous tension, mais l’esprit des français est toujours préoccupé. La pandémie a bouleversé nos façons de consommer et de voyager.

Découvrez dans ce nouvel article quelles sont les tendances qui contribueront à transformer le secteur du tourisme en 2022 et dans les prochaines années et comment la carte cadeau peut y contribuer.

Un retour aux sources

Suite à ces derniers mois, la santé et la sécurité représentent désormais une priorité pour les consommateurs qui veulent voyager de nouveau mais pas n’importe comment.

Le slow tourisme

On observe un retour au tourisme local, de proximité. Le « slow tourisme » se développe : loin du tourisme de masse, il favorise l’économie locale, la protection de l’environnement et le respect des gestes barrières. 30% des consommateurs déclarent, en effet, que leurs premiers voyages seront courts ; qu’ils allieront en priorité locations à proximité ou lieu naturel afin de maintenir la distanciation sociale, et tous les cas accessibles une destination accessible en voiture.

Planifier ses vacances à l’avance devient alors de plus en plus complexe : les nouveaux voyageurs sont de plus en plus friands du « very last minute » et veulent explorer des destinations proches, des lieux authentiques, explorer leur patrimoine. C’est d’ailleurs ce que certains acteurs du tourisme mettent en avant. Lastminute.com, par exemple, propose d’offrir une carte cadeau à un proche pour l’aider à réaliser le voyage de ses rêves de manière instantanée : un billet de dernière minute, une carte cadeau et direction le soleil !

Se développe aussi la micro-aventure : le plus souvent effectuée en autonomie et en pleine nature, elle permet de partir à l’aventure près de chez soi, sur quelques jours. Cette idée d’un séjour à la portée de tous est devenu la grande tendance du post-confinement et de la limite des 100 kilomètres.

Le voyage bien-être

Le contexte pandémique a également favorisé la volonté de mieux prendre soin de soi, de se détendre, de s’accorder une parenthèse. Ainsi, les activités de pleine nature sont de plus en plus plébiscitées : randonnée à la montagne, yoga en forêt, jeux en extérieur, méditation au bord d’un lac… tout ça dans un cadre axé sur le bien-être : accès au spa, menus équilibrés, activités sportives, etc.

Promouvoir des destinations locales tout en mettant en avant la proximité est donc aujourd’hui nécessaire. En plus d’être un moyen de compléter l’offre d’une marque, la carte cadeau digitale peut dans ce cas jouer le rôle d’un moyen de paiement plus sécurisé, puisqu’à distance.

Vers un tourisme de plus en plus responsable

La situation actuelle met également en avant l’essor de l’écotourisme. En effet, 87% des voyageurs déclarent aujourd’hui qu’ils préfèreraient voyager d’une manière pouvant favoriser la réduction de leur impact sur l’environnement et 48% seraient prêts à rallonger leur temps de trajet si cela peut réduire leur impact environnemental*. On retrouve aussi cette préoccupation à l’échelle des choix de destinations et des lieux de visite : 51% des touristes seraient prêts à partir dans un lieu similaire mais moins connu pour voyager de manière plus durable*.

Cependant, cette tendance peut faire face à certaines dérives. Le tourisme peut abîmer certaines zones naturelles fragiles comme au Costa Rica, par exemple, pays reconnu comme principale destination écotouristique et plus grand producteur de bananes d’Amérique Latine.
Dans le but de préserver l’activité touristique du pays tout en conservant l’environnement et en évitant sa détérioration, le pays est malheureusement devenu le premier consommateur de pesticides au monde.

Développement des initiatives vertes, conformité aux normes d’émissions de carbone, moins de gaspillage alimentaire… La durabilité du tourisme s’étend de plus en plus mais déceler le greenwashing n’est pas toujours chose simple. Alors attention aux faux labels ou appellations…

* Etude Booking : Grandes tendances à venir pour le marché du voyage

Un nouveau modèle économique

L’économie collaborative, ce modèle sociétal où l’usage prédomine sur la propriété, s’est étendue progressivement au tourisme. Aujourd’hui, des plateformes ouvrent de nouvelles possibilités pour les consommateurs qui réalisent qu’ils peuvent partager, louer, échanger, vendre certains de leurs biens grâce à Airbnb ou Blablacar, par exemple. Ces derniers sont aujourd’hui les exemples les plus frappants mais une multitude de nouveaux acteurs se développent chaque jour sur ce créneau : Kelplat qui propose de commander des plats à des cuisiniers amateurs ou encore Cariboo qui permet de découvrir une ville grâce à l’aide de locaux.

Ces relations directes entre particuliers favorisent l’empowerment des consommateurs, permet leur mise en réseau et donc le développement de communautés pour qui l’expérience d’achat passe avant le reste. Cet aspect peut profiter à une marque proposant un programme carte cadeau. Les acteurs du tourisme doivent recentrer leurs stratégies sur le client et comprendre ses attentes. Airbnb, par exemple, offre au destinataire la flexibilité de réserver un séjour ou une expérience au choix.

IA et Data

La digitalisation du secteur touristique a permis la création de nouveaux services avec des modèles prédictifs de ventes et une compréhension plus fine des drivers de satisfaction client.

Alors qu’avant, les données client étaient traitées en silos par les industries du voyage, de nouvelles perspectives de croissance se développent maintenant, notamment grâce à l’agrégation et au traitement croisé de données non unifiées : data « travel », data d’entreprises, données commerciales…

Par exemple, en France, VoyagesSNCF a mis le big data « sur les rails » en se focalisant sur l’analyse de ses logs, dans le but d’améliorer la qualité de ses services. De la même façon, la compagnie aérienne australienne Qantas Airways propose des services personnalisés à ses voyageurs, demandant à chaque membre du personnel en vol de porter une attention particulière à une poignée de passagers triés sur le volet et identifiés comme clients VIP. Enfin, Carlson Wagonlit Travel, filiale du groupe américain Carlson spécialisé dans les voyages d’affaires, a créé un système de prédiction des prix des billets d’avion.

Nombreux sont les acteurs du tourisme qui ont également mis en place un projet lié à un chatbot, le marketing conversationnel devenant progressivement la norme. En moyenne de nos jours, 34% des internautes se disent prêts à utiliser un bot pour consulter des horaires, 24% pour demander un rendez-vous et 20% pour solliciter un conseil pour un voyage.

Toutes ces évolutions peuvent permettre d’améliorer le parcours d’achat et de maximiser l’expérience client. Cependant, le secteur se heurte à certaines limites : éthiques, data drift… La clé est donc de s’adapter aux changements et de se fixer des limites.

L’essor fulgurant du mobile

Le mobile représente désormais en moyenne 31% du trafic et 17% des réservations touristiques. Il est présent à chaque étape ou presque du parcours client, depuis la réservation au partage de souvenirs sur les réseaux sociaux, en passant par des recherches durant les séjours.

Le smartphone possède trois atouts majeurs :

  • La géolocalisation
  • L’accompagnement du voyageur
  • L’ultra-personnalisation

Il permet de proposer des expériences uniques à chaque utilisateur.

Les QR codes se développent également dans le tourisme. Collé, par exemple, sur un monument urbain, il peut permettre au voyageur d’obtenir un tarif ou encore des horaires d’ouverture et ne nécessite pas l’ajout d’applications sur smartphone puisque la plupart des modèles récents sont fournis avec un lecteur déjà installé.

Les applications de réalité augmentée représentent une opportunité supplémentaire pour les villes qui souhaitent agrémenter leur offre de services touristiques. Cette dernière utilise les informations de géolocalisation du smartphone couplées aux informations de la boussole embarquée. Grâce à ce procédé, l’appareil « sait » où il est et dans quelle direction il est orienté. Le programme peut alors utiliser la fonction caméra du smartphone pour afficher (sans enregistrer) les images captées par l’objectif et superposer les informations de sa base de données sur les images réelles de l’environnement de l’utilisateur. Ce dernier voit ainsi apparaître, sur son écran de smartphone, des bulles d’informations sur les bâtiments ou monuments qui l’entourent. Il peut également voir apparaître des éléments qui n’existent plus (anciens bâtiments, par exemple) à leur emplacement d’origine. A titre d’exemple, des applications telles que Métro Paris sont basées sur cette technologie.

La carte cadeau s’intègre parfaitement dans cette tendance, notamment via les applications ou le du wallet mobile et permet un ancrage dans ce monde numérique. Si la marque possède une application, pouvoir l’enregistrer directement dessus peut être avantageux et permettra d’envoyer des notifications push pour favoriser son utilisation, pour évoquer que la durée de la carte arrive à échéance, par exemple. Si l’enseigne ne possède pas d’application, elle peut permettre l’enregistrement de leurs cartes cadeaux dans les applications wallet. Les utilisateurs pourront y vérifier le solde, mais surtout les marques pourront via ce wallet, envoyer des notifications géolocalisées.

Travailler en voyageant

Enfin, on observe depuis quelques temps une dernière tendance à ne pas négliger : le « workation », autrement dit : travailler en voyageant. Cette nouvelle manière de voyager répond à l’ère du temps. En effet, avec le développement massif du télétravail, de nombreux voyageurs ont décidés de travailler ailleurs que chez eux, souvent une situation temporaire plutôt qu’un nouveau mode de vie.

Répondant à une demande inédite, ce nouveau mode de travail permet aux pratiquants de continuer à travailler mais dans un cadre plus dépaysant. Dans ce cas, la carte cadeau peut permettre aux marques de toucher une nouvelle cible : les professionnels.

Flexibilité est donc le mot d’ordre pour l’industrie touristique qui devra cette année continuer de s’adapter aux tendances et aux nouvelles habitudes des voyageurs. Cependant, la reprise du tourisme mondial sera lente et le secteur ne devrait pas retrouver son niveau pré-pandémie avant 2024, selon le baromètre de l’OMT. De nouvelles actions restent encore à mener et la carte cadeau peut y contribuer.

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