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Bilan de l’e-commerce français en 2023 : les derniers chiffres

Bilan de l’e-commerce français en 2023 : les derniers chiffres

Bilan de l’e-commerce français en 2023 : les derniers chiffres
Par
Emilie
|
3/13/24

Quel est l’état du e-commerce français sur l’année 2023 ?

En 2023, l’e-commerce en France a connu une croissance significative avec une augmentation de 10,5 %, atteignant un chiffre record de 159,9 milliards d’euros. Les consommateurs français ont intensifié leurs achats, générant une augmentation de 4,9 % du nombre de transactions, pour un panier moyen en hausse de 5,4 %, atteignant désormais 68 euros. Chaque acheteur dépense en moyenne 4 055 euros par an.

Cependant, cette croissance cache des réalités sectorielles contrastées. Les ventes de produits ont enregistré un léger recul de 1,8 % par rapport à 2022 et une baisse plus significative de 7 % comparés à 2021. En revanche, les ventes de services ont augmenté de manière notable, affichant une croissance de 20 %.

Quelles sont les performances par secteurs ?

Parmi les secteurs en plein essor, l’alimentaire se distingue avec une hausse de 11 %, principalement attribuable à l’inflation qui a atteint près de 12 %. Le secteur du voyage et du tourisme a également connu une croissance importante, enregistrant une hausse de 13 %, porté à la fois par l’inflation et le désir croissant d’évasion des consommateurs. Le secteur de la beauté affiche également une progression notable de 5 %.

En revanche, certains secteurs ont fait face à des difficultés, notamment l’électroménager et les produits high-tech, qui ont enregistré une baisse de 9 %. La mode et le textile ont également été touchés avec une diminution de 5 %, marquée par des annonces de redressements judiciaires pour des marques emblématiques telles que Jennyfer, Pimkie, Burton of London, Naf Naf, etc. Les meubles et la décoration ont enregistré une légère baisse de 1 %, impactant des marques notables comme Maison du Monde et Habitat.

Malgré ces fluctuations, les marketplaces ont maintenu leur résilience, avec un léger recul de 1 % dans les ventes de produits non alimentaires, soit une amélioration par rapport à la baisse de 1,6 % en 2022.

Ce qu’il faut noter

L’année 2023 a été marquée par la sortie définitive de la crise sanitaire liée au Covid, mais aussi par des défis économiques tels que le pouvoir d’achat et une inflation persistante. Face à ces enjeux, les consommateurs ont ajusté leurs comportements d’achat, jonglant entre consommation et déconsommation, épargne, produits neufs et seconde main.

L’inflation et les préoccupations environnementales ont incité les consommateurs à optimiser leurs budgets, favorisant les achats d’occasion et la recherche de solutions plus durables. De ce fait, les secteurs avec un renouvèlement variable ont été confrontés à des baisses de volumes.

Les services de seconde main, notamment dans le prêt-à-porter, ont connu une croissance exponentielle. Tout comme le démontre le succès de BackMarket, Le Bon Coin ou encore VInted.

Pour les années à venir, l’e-commerce ainsi que le retail va beaucoup dépendre de la conjoncture économique. Optimisation, rationalisation et expansion européenne sont les maitres mots pour rester à flot.

 

Focus sur l’état du marché de la carte cadeau

En dépit d’une baisse de 8 % des montants chargés sur les cartes cadeaux, aussi bien dans le secteur B2C que B2B, le marché des cartes cadeaux continue d’afficher une vitalité remarquable. Cette réduction peut être attribuée à un contexte économique tendu et à des contraintes budgétaires, mais la résilience du marché témoigne de sa capacité à s’adapter, stimulée par l’innovation et l’évolution des préférences des consommateurs vers des solutions plus dématérialisées et donc flexibles.

Du côté des particuliers, le montant moyen des cartes cadeaux demeure stable à 101 €, avec 25 % de paiement complémentaire, atteignant en moyenne 57 €. Bien que les paiements complémentaires aient diminué par rapport à l’année précédente, cela reflète une tendance à la modération des achats impulsifs dans un souci de gestion budgétaire.

Une statistique notable est que 11 % des cartes cadeaux achetées n’ont pas été utilisées, pour un montant moyen de 46 €, restant ainsi stable par rapport à l’année précédente.

Dans tous les cas, les particuliers aiment offrir des cartes cadeaux qui permettent de respecter leur budget, et en recevoir pour gagner du pouvoir d’achat sur des produits considérés comme utiles.

Dans le secteur B2B, le montant moyen des commandes de lots de cartes cadeaux a connu une augmentation significative, se rapprochant de 9000 €. Cette hausse s’explique par un nombre plus important de cartes cadeaux achetées, atteignant en moyenne 124 cartes par commande.

 

Le pilier central du marché de la carte cadeau réside dans sa multidiffusion auprès de distributeurs tiers tels que les CSE, les programmes de fidélité et d’incentive, etc. La valeur moyenne des cartes cadeaux multidiffusées reste stable à 75 €, mais les flux augmentent, notamment avec la multiplication des dotations salariales visant à redonner du pouvoir d’achat aux salariés. Par ailleurs, la demande des plateformes de fidélisation, d’incentive consommateur, de cryptomonnaie, et d’autres, pour des e-cartes cadeaux mono-enseignes, est en nette progression. La carte cadeau demeure ainsi un outil incontournable tant pour les particuliers que pour les entreprises, se positionnant comme une option prisée dans le paysage économique contemporain.

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